Dimanche 17 août 2014 à 12:06
Je pourrais, si c'était toi, faire l'amour n'importe où, je crois. Tu comprends pourquoi j'essaie de m'empêcher de penser à toi. A ton approche, j'ai eu la sensation d'être une tempête, un effroyable désordre des équilibres. Il me faut un long moment pour me calmer, pour te rejoindre un peu, pour aller vers ce pays où respirer a un goût. Je t'ai vu déguster l'air que tu respires. Tes mains amarrées à moi canalisent mes voltiges, entre tes bras je suis concentrée, dense, presque calme. Comment, en ton absence, faire taire les roulades de mes pensées ? Quand je n'aimerai rien que me vautrer dans ta saveur... J'écris sur des bouts de papier Je pense à toi, et je m’enchaîne au silence pour ne pas te les envoyer. Je ne veux que débarquer dans la ville et te retrouver. C'était trop peu ou bien pas assez. Tu inondes de sérénité, pourtant tu goûtes le feu. J'ai flairé un peu de l'animal dans ton enthousiasme d'humain. L’envie d'une brûlure de toi m'omnibule somnambule, je fantasme les déchirures, la lave, l'orage. J'essaie de m’empêcher de penser à toi, mais je n'ai rien de mieux à me coller sur la paupière. Je tente de contrôler un peu. De ne pas me laisser aller. Et toi, tu n'as pas le droit de partir avant d'être venu. On n'est pas obligés de se tortiller et de jouer la valse des amants, mais je veux ne serait-ce qu'une fois dormir à ton épiderme, dans l'odeur épicée de ton torse, dans la soie tendre de ton cou, dans l'univers rassurant entre tes bras, au souffle doux de ton oxygène.
Je me retiens très fort, je me retiens par dessus bord de t'écrire - te crier tout ça.
J'essaie de m'empêcher de penser à toi.