/ froissée tombée chiffonée
vidée fatiguée siphonnée
/ la jolie marionnette aux fils coupés
/ la flamme soufflée
un sourire découragé
le poumon arraché
/ jeune fille lessivée
les papillons dans la machine à laver
/ les nuits sans rêver
l'obscurité furieusement éveillée
les silences embués
Jeudi 9 mai 2013 à 2:36
trahie salie insultée
je ne crois plus en toi
tiens le toi pour dit
d'imaginer des ponts
reste dans tes marécages
oh l'humain nauséabond
je te souhaite ce que tu mérites,
oui
parfois les vérités
se révèlent
tard
je ne crois plus en toi
tiens le toi pour dit
fatiguée de sauver la face
les limites franchies
inconcevables
d'imaginer des ponts
reste dans tes marécages
oh l'humain nauséabond
je te souhaite ce que tu mérites,
oui
parfois les vérités
se révèlent
tard
Mardi 7 mai 2013 à 15:24
J'aime les mi-saisons, saturées d'oxygène et de merveilleux éphémères. Les mi-saisons restent suspendues aux alvéoles de nos poumons, en équilibre, sans jamais tomber dans les extrêmes. Les mi-saisons sont mes meilleures amies.
Mercredi 1er mai 2013 à 2:36
Tiens, étonnant comme on dessaoule vite quand on entend Je voulais pas le déranger, il aurait pu être avec une fille. La minute d'après semble éternellement suspendue. Chacun tient sa note, sa voix, sa phrase, on continue, mais tout résonne. Tout le monde à sa place, dans son rôle, et pourtant. La minute d'après est enfermée dans un bocal, on secoue on secoue, rien ne se brise, tout rebondit : plop plop plop. Te voilà rhabillée, plop.
Lundi 29 avril 2013 à 1:38
Oh, les ravages dans mon ventre. Oh, comme elles font mal, ces crampes. Oh comme je pleure. Oh comme je hoquette. J'attrape des mouchoirs et tente de contrôler ma respiration. J'expire. J'expire. Ma douce. C'est mon job, tu sais, les bébés, les enfants, les nouveaux-nés. C'est mon fond de commerce, les femmes enceintes, mon quotidien, les mamans. Tu me verrais avec les jumeaux, avec Luis, avec César, tu me reconnaîtrais immédiatement et pour toujours. Tu te souviendrais. C'est moi, c'est ma normalité, mon espace de liberté, mon horizon sans entrave. Toi qui fut si souvent mon prolongement. Je mets du passé, par pudeur, pour ne pas me poser trop de questions, j'ai trop de mal à respirer. Oh ma douce, les mini êtres humains, c'est mon hobby, et là, le tien va tomber du ciel, va me tomber à côté, je n'ai rien vu venir, je n'ai rien vu passer. Ça se rattrape, les absences si puissantes ? J'ai complètement raté ces mois que tu as passé à nous couver ton confetti; ce n'est plus un confetti du tout, du tout. Il est tellement présent que je me sens propulsée dans un univers parallèle, moi qui n'était déjà pas si proche. Je voudrai sauter à pieds joints dans le calendrier, fiche la pagaille, coller des gommettes, des satellites, des poussières, tout aligner à l'envers, m'inviter sur tous tes agendas.
Ou alors je laisse faire, je me calme, je vais boire un verre d'eau, j'abandonne, parce que c'est le court du temps, parce que c'est comme ça, parce que je ne suis pas de taille dans la bataille ?
Il n'y avait que toi pour me sauver, pour me rassurer, je t'ouvre les bras, oserais-tu seulement t'en approcher ?
De tous les garde-fous tu as été le plus doux.
Ou alors je laisse faire, je me calme, je vais boire un verre d'eau, j'abandonne, parce que c'est le court du temps, parce que c'est comme ça, parce que je ne suis pas de taille dans la bataille ?
Il n'y avait que toi pour me sauver, pour me rassurer, je t'ouvre les bras, oserais-tu seulement t'en approcher ?
De tous les garde-fous tu as été le plus doux.
Samedi 27 avril 2013 à 21:10
j'ai essayé d'écrire
sans retour à la ligne
mais mes pensées
y sont passées
sans retour à la ligne
mais mes pensées
y sont passées
Samedi 27 avril 2013 à 20:54
tu es mon métronome
ton absence ici
invite l'ennui
je veux me sentir vivante
aujourd'hui encore
et le jour d'après
viens entre mes draps
puisqu'il s'agit d'équilibre
ton absence ici
invite l'ennui
je veux me sentir vivante
aujourd'hui encore
et le jour d'après
viens entre mes draps
puisqu'il s'agit d'équilibre
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