Mercredi 4 décembre 2013 à 16:01

D'abord la colère, ensuite les reproches, après le silence, le début d'un pardon. Enfin : l'indifférence. Et puis, à bras ouverts, accueillir l'appétit, l'envie, la renaissance ! Croquer la colère, se vautrer dans les reproches, marcher à pas de loup dans le silence, murmurer un pardon, déplacer les meubles pour faire place à l'indifférence, ouvrir la porte et attendre de pied ferme le retour de l'appétit.

Mercredi 4 décembre 2013 à 14:27

Il m'a dit que j'avais un délai, que l'on voyait dans mes yeux ce que je voulais faire dix secondes avant que je ne le fasse vraiment. Le mot est étrange mais assez juste. Je n'ai pas été étonnée, j'ai toujours eu un délai, six semaines ou quatre jours, maintenant je peux parfois le réduire à dix secondes. Mais c'était tout de même la première fois que quelqu'un nommait ça. Quand j'étais plus jeune je croyais avoir un délai d'une vie entière.

Vendredi 29 novembre 2013 à 22:36

Les jours où tu es une femme qui se vide ne devraient pas compter sur le calendrier : l'oxygène est une brume qui se condense dans ton cerveau lorsque tu respires. Quoi de vrai au jeu des crises d'angoisses et des émotions qui font des sauts périlleux ? Ces jours-là devraient être mis entre parenthèses, ne pas êtes liés à la réalité, ne pas avoir d'entrée dans ta vie.

Mercredi 27 novembre 2013 à 9:55

Ose me montrer ce que tu as dans le ventre. Je règne en maître sur les quelques mètres carrés de ma vie; je ne laisse pas un centimètre au doute, ni hier ni aujourd'hui. Pour le reste, je n'existe pas en certitudes, mais si tu veux en découdre, attention, j'attends, en position.

Lundi 25 novembre 2013 à 6:19

 J'ai ton parfum sur ma peau, drôle de sensation

Dimanche 24 novembre 2013 à 20:47

 " Je vais pas être déçue longtemps. Juste ce soir et après je chasse de la bite. Ou si je suis d'humeur poétique, de la tendresse. Peu importe. " Corny m'a rappelée et c'est à peu près ce que je lui ai dit à lui aussi, j'ai hésité quelques secondes et puis finalement, j'ai expliqué que j'avais ouvert le vin et que je n'avais pas envie de le rejoindre avec mon festin, que je restais assise là à regarder mon lapin, que c'était beaucoup plus comique ainsi. J'ai ajouté que c'était fini désormais la magie, que personne ne la méritait, que dès demain je suis une connasse. J'ai pensé Oups, quelle idée d'aligner ça au téléphone avec lui, mais il a ri, il a dit Ah bon tu es vraiment sûre ? - Oui je le suis ! Ce soir de la magie une dernière fois, le rouge aide, fêtons l'ivresse, mais demain, c'est vorbei. Finalement les mots-bêtises se sont enchaînés naturellement au milieu de la vérité, sans besoin de préciser où était l'ironie; où était la sincérité. Il m'a souhaité un bon départ dans ma nouvelle destinée, et j'ai mentalement marqué ce moment comme un nouveau point d'équilibre de lui à moi.

Jeudi 21 novembre 2013 à 13:57

Aller quelque part et ne trouver personne, s'asseoir dans les escaliers sous le minuteur. Zum glück, avoir un roman dans son sac. J'ai fais ça souvent, attendre dans les escaliers, l'hiver, Arian n'arrivait jamais, c'était une malédiction. Commençait alors la danse avec le minuteur. Souvent, je n'avais pas de roman. Assise ici, avec pour seul exercice : l'attente.

Lundi 18 novembre 2013 à 16:28






_________________________
Pas comme les autres
_________________________ cette bougie là
_________________________ c'est mon coeur qui bat
_________________________ ce sont mes bras
_________________________ aujourd'hui avec vous
_________________________ malgré la distance
_________________________ malgré tout

_________________________ c'est ma pensée
_________________________ qui vous est destinée 







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Mercredi 13 novembre 2013 à 10:37

 Je l'ai revu. Cette fois, c'est à moi que des sacs cisaillaient les doigts.

Vendredi 8 novembre 2013 à 21:38

Le garçon avec la couleur d'une femme. Ses cheveux blonds, longs comme une cascade et emmêlés comme une jungle, sa peau douce comme un nouveau né, ses yeux féminins et son ossature masculine, sa bouche droite et sa main silencieuse. Son improbable jeunesse et sa force d'homme, mature, haute, comme un défi. Ses sacs partout, ses sacs lourds, ses doigts endoloris. Son regard de trois secondes au fond de mes yeux, ce moment qui dit Je sais que tu m'as vu, je sais que tu m'as regardé, je sais que tu descends du bus. Mon léger sourire qui répond Oui, tu es infiniment - beau, intéressant, oui, je descends du bus, pardon de ne pas avoir ce soir le courage, je descends. La seconde suspendue lorsque nos corps se croisent, lui immobile, moi vers la porte.

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