Vendredi 8 novembre 2013 à 1:09

L'odeur d'automne au ras du sol et le bruit de ton vélo dans la pluie comme un Moise du bitume, ces sensations qui te ravissent une seule seconde, la seconde d'après déjà tu reprends la chouine -

Jeudi 7 novembre 2013 à 9:34

J'aime être systématiquement la plus jeune, mon âge raconte tout ce que j'ai encore à faire et oublie de dire tout ce que je n'ai pas fait.

Hier il m'a envoyé un sms Tu veux aller manger un bout ? et le simple fait qu'il ait eu ce geste là, me choisir dans son annuaire téléphonique, ça m'a apaisée. Comme quand on était amis. Et quels amis ! Être en vie avec lui c'était quelque chose de naturel.

Jeudi 31 octobre 2013 à 23:59

 tout. défaire. déménager. la peau. enlever. l'épiderme.

#2 légèrement ivre et nébuleuse, je suis à deux doigts de t'appeler, de te dire Hey ? Finalement ici encore j'ai le contrôle, ça vacille certes; mais sous contrôle.

#1 quand je réfléchis à la folie, celle qui fait perdre le sens commun, celle qui anesthésie la raison, celle qui fait de chaque respiration un désespoir, ma folie c'était toi. J'ai été longtemps à côté de la réalité, loin des gens,  rayée et fissurée, un joyeux malaise. Mais ça n'était pas la folie dont nous avons été les junkies, ça n'était pas cet ouragan sans ciel ni terre dans lequel tu m'as invitée. Cette folie je l'ai découverte avec toi, et j'en suis sortie seule. Je réalise les kilomètres dévalés. Je ne retournerai jamais là-bas-

 
 
 

Mercredi 30 octobre 2013 à 19:09

Il y deux sortes de journées : celles où je décolle tous les mots les images les photos les bouts de papiers de mes murs, et les journées où j'assemble un nouveau puzzle de scotch de pensées et de souvenirs. Il y a les cris au vide ou l'attente d'un apaisement dans la contemplation.

Mardi 29 octobre 2013 à 8:57

J'ai été embrassé d'autres lèvres et elles n'avaient pas la moitié de votre saveur. Où êtes-vous ? Je veux votre bouche sur la mienne, cette force tranquille et ce sol qui se dérobe, cette douce rencontre et votre souffle. Venez à moi, je vous embrasse d'abord et nous parlerons ensuite.

Samedi 26 octobre 2013 à 22:47

J'ai envie de lancer des poignards aiguisés. Je vois si précisément ta silhouette, oh, oh, la belle cible. Ne croise pas mon chemin ces jours-ci, gamin. Tu me connais, je ne sais pas retenir quand il y a de la colère. J'ai juste envie de te fendre en deux tu vois ? Et je serre les dents pour nous épargner ça. Ce serait digne. Mais bordel, bordel, ce n'est pas facile.

Samedi 26 octobre 2013 à 20:06

Louise, je ne comprends pas d'où ils te viennent ces cafards, qui d'un coup d'un seul s'agrippent à ton cuir chevelu. Pourquoi ce matin plus qu'un autre, tu souhaites disparaître ? Tu te traînes avec ton regard lourd, ton regard pierre, et moi je ne sais pas. Qu'est-ce qui t'accable, sans mot, sans bruit ? Tu t'éparpilles en aventures, tu laisses partout des bouts de toi, et après tu ne tiens plus vraiment debout; est-ce que c'est ça ? Allez, va dormir. Je m'occupe du reste.

Jeudi 24 octobre 2013 à 21:16

Les autres ont la nuit et nous on a quoi ? On a des fourmis dans la tête. Tu la sens, ta fourmi ? Silencieuse mais obstinée, déménageuse. Elle emmène ses trucs de là à ici, elle disparaît d'ici à là. Elle revient toujours, travailleuse solitaire; et toi tu la guettes. Que fait-elle ? Qu'essaie-t-elle de ranger à cette heure improbable ? Tu n'auras pas de réponse, ta fourmi est insaisissable. Elle se ballade sur le plancher de ton sommeil. C'est chez elle. Les autres ont la nuit, toi, tu as ta fourmi.

Jeudi 24 octobre 2013 à 21:12

un baiser qui donne envie de se déshabiller doucement au balcon et de murmurer Serre-moi ta main dans mon dos tu viens ta main dans mon dos je veux ta main dans mon dos encore ta main dans mon dos.

Lundi 21 octobre 2013 à 23:17

Je n'irai pas te réparer, c'est fini de te répéter encore et encore les mêmes phrases que tu entends en hochant de la tête mais que jamais tu ne comprends vraiment. Je n'ai plus envie de t'appeler Chat, je n'ai plus envie d'avoir envie de toi, tu m'as fatiguée. C'est fini de ne pas être à la hauteur de ton malheur, c'est fini t'entendre tes mots qui blessent, c'est fini de toujours attendre un appel de toi. C'est fini de penser à l'humain si chouette que tu serais si tu ouvrais un peu les fenêtres et laissais entrer la lumière, au lieu de faire de ta tête un mausolée. Je ne veux plus te comprendre, je ne veux plus t'expliquer, je ne veux plus croire qu'il y a un lien entre nous,

tu n'es lié qu'à toi-même. J'abandonne. Je n'irai plus courir après ton ombre.

C'est la révolte, c'est l'heure de l'indépendance, alors / du kannst mich mal, schatz.

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