Vendredi 13 septembre 2013 à 10:30

J'ai le corps déchiré // d'une tête aux pieds // un mouvement = deux douleurs // je n'aime pas la physique

Vendredi 13 septembre 2013 à 2:26

huit secondes après mon corps, un écho

emballée
dans une bulle
de fatigue
je flotte
dix secondes après mon corps

je mouline
l'obscurité
les rues de Berlin

si loin
des circulations saturées
de Neukölln
il y a 
du silence
des ténèbres

vides
les pensées

je pédale
vivante
fantôme
vivant


Vendredi 13 septembre 2013 à 2:22

tu me veux
tu m'as eue
tu me veux
tu m'auras

et moi je veux quoi

je veux
le déclic
la rencontre
la différence

le goût
ailleurs

voyage

Dimanche 8 septembre 2013 à 15:18

dans mon ventre du vomi, dans ma tête des égoûts, oh les belles paroles nauséabondes

je me suis
laissée
empoisonner

Mercredi 4 septembre 2013 à 17:54

allez viens on danse qu'est-ce qui nous retient ici ? plus rien, on n'est qu'un seul et grand puzzle de libertés, allez viens, on danse comme ça, les gens ne dansent pas assez dans les couloirs, tu as quoi à faire cette nuit ? viens, on va réveiller tout le monde, que chacun prenne son mp3, on ira danser au bout du train dans le wagon des vélos, on ira faire valser nos corps de voyageurs, se dégourdir les frontières et les amusements. ouvre les portes ! réveille les mamies, les ronfleurs, les jolis, les cassés, les jeunes, allez viens, on danse,

Mardi 3 septembre 2013 à 10:03

Tout à l'heure, je venais de retrouver Luis depuis quelques minutes; assise dans l'herbe je le regardais grimper au toboggan avec des papillons au ventre et la gorge serrée, les larmes montaient et commençaient à brouiller les couleurs, heureusement déjà il glisse et court pour se jeter sur moi, je le saisis au vol. J'aurais eu l'air fine à me faire la minute émotion cinématographique.

Dur dur de ne pas se laisser aller dans le métro, dur de rester forte : imaginer encore perdre cette famille ? Allez, après tout, les métros se ressemblent tous, j'envoie valser les souterrains de Berlin, je deviendrais une souris de Paris; je veux vos rires et vos yeux océans, cueillir de l'amour dans vos jardins et venir m'y ressourcer. Y déposer mon poids de paillettes et confettis. Aie aie aie. Respire, Margot, respire.

Vendredi 16 août 2013 à 7:56

Oh l'ami virtuel, cesse donc de me faire rire, de m'inviter à rêver.  Ça s'affole côté idées farfelues, je vais encore bricoler des bêtises en papier, parce que c'est ma spécialité... Viens ici plutôt, me parler de tout et de rien, poser ta main un instant sur mon bras. Je vais sursauter et sûrement changer trois fois de sujets et éviter de te regarder pendant la minute d'après. Mais ce seront de vraies chamades, de réels frissons de peau. Qui n'en aurait pas envie ?

Vendredi 2 août 2013 à 1:37

 C'est le spleen caniculaire #

Jeudi 1er août 2013 à 22:59

Savoir qu'elle est là c'est admettre qu'il faisait chaud aussi cet été là, c'est ressentir la folie palpable sous ma peau, est-ce que j'aurais toujours mal en pensant à toi ? Je me suis toujours demandé si tu savais tout ce temps, ces mille entorses à l'intimité que je t'ai imposées, toutes ces hystéries qui m'ont secouée, tous ces improbables que j'ai cherchés, que j'ai vomis. Je sais dans quelle colère éternelle tu aurais bondi, si tu avais été conscient. Et pourtant, je ne peux pas imaginer que l'on puisse être aveugle à une telle fièvre. Alors, sans cesse, je me demande : à quel point savais-tu ?

Vendredi 26 juillet 2013 à 0:14

Oh qu'il vienne ce corps de garçon habiter la chaleur des nuits. Je veux sentir de la peau palpiter sous mes doigts, des muscles respirer juste à côté, qu'un souffle vienne déranger le son de mes obscurités. Ce n'est pas permis la solitude.


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