Dimanche 21 octobre 2012 à 18:21


Vendredi 19 octobre 2012 à 10:02

« J'ai envie d'être à nouveau vivante, vivante et belle, je crois que je l'ai été mais je ne sais plus comment je faisais. Tout avait son lot de légèreté et ca aurait pu ressembler à l'enfance. C'était juste de l'enthousiasme et de la malice. J'ai envie de retourner là-bas.» Je me souviens précisément de l'appétit que j'avais à respirer, des palpitations que prenait le monde dehors, de ces fenêtres que je laissais grandes ouvertes et où tout devenait lumière. Les gens avaient l'air de pouvoir trébucher à tous moments, de se culbuter et d'y perdre un pied. C'était cette silhouette d'imprévu à qui je faisais la place dans chaque matière, dans chaque mouvement, c'était cette infinité des possibles, cette possibilité des possibles qui était sexy, attirante, drôle.
Les rues avaient du relief, c'était l'automne mais rien ne me faisait peur.
J'étais folle de lui et j'étais folle de moi, les journées n'étaient que du temps à conquérir et je trouvais ca naturel, naturel et heureux. Je faisais partie du jeu.
J'étais touchée et intouchable.

J'aimerai revivre ca.

Jeudi 11 octobre 2012 à 21:04



« Tes esquives m'effraient, parfois.»

Jeudi 11 octobre 2012 à 8:59


Aujourd'hui
tôt

la lumière même pas levée
le jour même pas secoué

le silence
rien à l'horizon
les oiseaux en veille

et pourtant
inattendue
déjà là

présence

côte à côte
nous picorons
nous mangeons nos miettes

je tourne la tête
les doigts pleins de miel
elle fait sa vie
au bord de la mienne

je respire

je pense

ca va !

Lundi 1er octobre 2012 à 13:21

 

je voudrais que ce lundi dure encore six vies

demain c'est quand ?

dis moi que demain c'est pas mardi

Lundi 1er octobre 2012 à 0:17


http://clignotants.cowblog.fr/images/20011/DSC0045b.jpg

Dimanche 9 septembre 2012 à 13:19

Tais-toi. Tais-toi parce que si j'entends ta voix je vais dire des trucs que personne ne veut entendre dans cette voiture. Tais-toi tu ne mérites même pas qu'on te parle. Si tu dis quelque chose je vais te vomir dessus. Je suis tellement en colère que je sais pas ce que t'es mais t'es pas ma mère. C'est pas ma famille ça, j'ai pas signé pour cette merde là, c'est pas humain d'être con comme vous deux. C'est pas humain. T'as de la chance qu'il soit là pour te défendre pour me dire de la boucler, je vais fermer ma gueule par respect pour les autres, mais putain ça me démange tellement.  Alors vraiment, mais vraiment, fais-toi juste oublier, ressens ça, comme toute petite, minuscule, comme t'es rien. Aaaaah tais-toi.

Lundi 3 septembre 2012 à 7:50

C'est physique. Son odeur me calme. J'en ai fait l'expérience mille fois. Je le sais. Quand il passe près de moi, je peux presque toucher mes sommeils dénoués. Je l'évite. Je ne l'ai pas pris dans mes bras depuis si loin, je suis sur mes gardes. Il a fallu des semaines pour se défaire du besoin tempête de son apaisement. J'ai dilué mes orages colères mes foudres amours. Je suis un petit lait sur le feu et je veille. Je sais que rien ne me libère plus que son étreinte, qu'il est mes plus profondes respirations, mes poumons distendus, mes alvéoles envolées. Mais je veille. Je m'émancipe et vit aux heures tièdes.

C'était une lumière d'hiver ce matin dans le jour qui se lève. Je me répète que ce n'est pas possible, que c'est mon humeur qui a le gris et le froid, que je me trompe moi-même. Je collectionne les couvertures et mes paupières sont lourdes d'envie de dormir. J'ai peur de ce petit battement de coeur vide, après l'été, après l'automne. Cette bulle d'air glacé qui reste collée sous le sein.

Je veille à ne pas effleurer son corps, mais j'autorise les visites de lit. Il est rentré depuis quelques jours, a changé les draps et réinvesti les nuits ici. Je vais me blottir quelques instants oursins dans ses oreillers, je m'hiberne en accéléré. C'est fou comme cette odeur, ce textile, c'est la sensation exacte d'une vie précise et indéfinie, d'un monde qui n'est pas le mien mais m'appartient pour toujours, d'un kilomètre de mémoire et la conviction, la conviction intime qu'une essence de mon existence est à cette place là.
Son lit a été le berceau de mes journées, mon phare, ma tanière, mes tumultes, mes libertés. Son lit c'est moi.

Je vais avoir un appartement, un à moi, juste pour moi. J'ai des idées de construction terribles et il y aura des mobiles partout. Je vais déménager d'immense à minuscule, de joyeux à seule. J'ai hâte en folie de tendre des tissus partout, d'allumer des lumières, de construire des fenêtres, de poser des tables, de regarder le plafond, d'imaginer des possibles. Il faudra de la musique, parce que je serai seule, juste seule. Je crois que je commence à avoir peur de ça, un peu, une petite phobie, le soir quand je rentre ici et que les garçons ne sont pas là tout est trop petit et trop démesuré, je les appelle, je leur demande, les gars vous venez quand, me laissez pas. Une toute petite phobie qui persiste.

Mais ce sera chez moi. Une chez moi amputé, un chez moi sans pluriel, sans nous. Mais ce sera beau. Ce sera une oeuvre de Margot. Il y aura des poissons rouges qui nageront entre les lampions de la cuisine. Et j'aurai un lit à mi chemin entre sol et ciel, un lit cabane, un lit radeau, un lit pour un pour deux. Un lit pour faire dormir Louise. 

Et il faudra bien qu'elle se rende à l'évidence, emmener les belles choses des sensations de lui, ce n'est pas possible.

Vendredi 31 août 2012 à 20:34

Lundi 6 août 2012 à 18:28

http://clignotants.cowblog.fr/images/20011/DSC0119.jpg

<< Aujourd'hui | 33 | 34 | 35 | 36 | 37 | 38 | 39 | 40 | 41 | 42 | Quand on était plus jeunes >>

Créer un podcast