Vendredi 30 novembre 2012 à 2:30

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Lundi 26 novembre 2012 à 1:35

Qu'est-ce qui change, qu'est-ce qui diffère ? Je me retrouve, une fois de plus, à une sorte de point de départ. Avant, quand j'étais jeune et plus à sauver, les ruptures me nourrissaient, me donnaient de quoi respirer. Maintenant, que je suis toujours jeune mais un peu plus devenue, j'ai fais l'expérience du réconfort, l'expérience de la confiance, l'expérience de l'abandon. Cette porte qui claque m'a donc, légitimement, effrayée. J'ai imaginé la suite : de la difficulté de s'en remettre, de la peur de la solitude, du besoin de l'autre. J'ai très bien visualisé la possibilité du futur : une flaque, un anéantissement. Grandir et tomber.

Mais, ô surprise, depuis quelques minutes, je sens Margot sortir ses vieux crocs. Lorsque je paradais et distribuait des expulsions, lorsque j'avais la hargne et la volonté, lorsque la forteresse était imprenable. Lorsque je n'avais pas encore eu l'idée périlleuse de tomber le décor.

Je sens la marée monter et cet élan me berce, me calme, m'apaise. Alors, j'ai toujours, au fond de moi, ces effluves vénéneuses, cet antidote aux divorces, cette audace de crier merde, partout et à tout le monde ? Même si cette agressivité là ne m'intéresse plus, je la salue, je lui offre un thé, je la prends dans mes bras et lui murmure Comme tu m'as manquée. Viens, allonge toi près de moi, regarde, j'ai un grand lit, reste aussi longtemps que tu voudras, aboie et tempête, mord et rouspète, fais tout ce que tu veux, dans les proportions que tu veux. Je suis là, mais je te laisse mener la guerre, je vais aller dormir, c'est épuisant de ramper, épuisant de dire Oui, épuisant de promettre d'essayer. Allez, fais toi plaisir, je te rends toute la place que je t'avais prise. C'est ton quart d'heure de gloire !

Un rire sardonique résonne. Comme le rire d'une vengeance.
Tant de mois de silence. Elle est là.

Lundi 19 novembre 2012 à 14:34

 _____________Il va y avoir des avalanches
_____des boules de neige

et des erreurs
____beaucoup d'erreurs

____attendons le bilan
__de la souffrance

Lundi 19 novembre 2012 à 2:04

J'avais trouvé un antidote à bien des malheurs et bien des bêtises, j'avais trouvé un antidote sans que l'on me précise une possible rupture de stock. On y est, il n'y en a plus, l'info m'est tombée dessus ce soir, j'ai donné un râteau, je viens de me faire larguer. On m'enlève une béquille et je m'ampute les deux pieds, je referme vite les fenêtres que j'avais ouvertes, je vais chercher le ciment et le mortier, j'ai des remparts à refaire, à reconstruire. Il n'y a rien dehors en qui en quoi je puisse avoir confiance, aucun refuge qui ne puisse m'accueillir, je le sais je le sens, c'est physique mon corps hurle TOUS AUX ABRIIIIIIIIIIS, les boussoles s'affolent, le petit peuple de mes folies est sur le pied de guerre et prêt à tout pour me défendre. J'avais endormi tous ces mondes avec des promesses, du sucre et des berceuses, la secousse a réveillé chacun d'eux : une douleur et c'est l'effet boomerang. Une seconde de doute, une minute de peur, une journée d'incertitude et déjà galopent des siècles de passé en direction du futur. Tous y vont avec l'envie d'en découdre. Je ne sais plus quoi dire, quoi faire, pour qu'ils réalisent comme ils se fourvoient, comme ils se battent pour les mauvaises causes, comme ils protègent les défauts au lieu de sauver les qualités. J'ai une armée de fous incontrôlée et dont jamais je n'ai su avoir la maîtrise, j'ai une armée de coyotes sauvages qui sont en chemin pour mes frontières. Ils vont s'organiser et passer en surveillance sanguinaire. Plus rien n'entre ni ne sort. Demain, je vais me déshabiller, on va me toucher, me toucher, quelle gaminerie, me toucher la peau. C'est ce qu'il me reste, la possibilité insipide du superficiel, les sensations épidermiques, quelle misère. Le reste, je m'assoie dessus. Danger estimé maximum, interdiction formelle de vouloir autre chose qu'un peu de matière. L'âme le rêve le calme la pensée le mot l'envie la douceur, tous ces anges volants et insaisissables sont désormais consignés dans l'infini du dehors. L'ogre en moi s'est réveillé cette nuit, la porte de la cave a été ouverte, il est revenu, il s'est assis à ma table, il n'a pas encore parlé, mais je sais, je sais, il va dire J'ai faim.

Dimanche 18 novembre 2012 à 12:32

J'ai mal c'est définitif j'ai mal. J'ai le visage broyé par une araignée, le coeur en arrêt et une enclume sur le ventre. Penser m'a tuée. La douleur me poignarde, le malaise m'a rendue muette. Retranchée dans une forteresse que je ne saurai identifier, je me cogne et me demande à quelle sauce je vais être mangée. Combien de secondes encore, combien d'heures avant d'être libérée ? Quels dégâts vais-je laisser dans mon sillage de tracteur destructeur ? Je me traine et mes empreintes sont empoisonnées, qui me touche s'étouffe. J'ai beau froncer les sourcils je ne vois pas de réponse à l'équation, la peau s'est décollée de mon front, j'ai l'émotion meurtrie à vif. Il faudrait que je dorme tout simplement, que je dorme et abandonne, pourquoi ai-je encore forme humaine ?

Mardi 13 novembre 2012 à 22:13

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___________________ ce que j'avais il y a une semaine,
___________________ ce que j'en ai fait de joli,
___________________ ce que c'est devenu aujourd'hui.

___________________ qui dit mieux ?

Dimanche 11 novembre 2012 à 15:50

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Samedi 10 novembre 2012 à 21:46

Tous les symptomes sont là, pourquoi ca fait si mal ? C'est comme être fatiguée et avoir de la fièvre en même temps. C'est une buée tiède et brûlante sur la fenêtre des poumons. Une urgence qui n'aboutit à rien. J'ai la sensation de la maladie. Mais dans quelle partie du corps ? L'air froid dehors me rend trois points de vie, ca fait du bien, mais ce n'est pas assez, j'ai encore le souffle coupé.

Samedi 10 novembre 2012 à 21:43

Je sens les ribambelles de petites morts revenir à l'assaut du quotidien en dégringolades de non-évènements et de manques. Je me sens glisser doucement, je vois l'horizon qui se rapproche avec force. Il va y avoir du néant à combler, du vide à habiter. Comment on remplit le rien ? Avec des montagnes de granit, des blocs géants exagérés que l'on laisse chuter avec désespoir justement pour que l'espoir renaisse, qu'il y a-t-il de pire que des blocs de granit, qui faute de ne pas être assez nombreux, qu'il y a-t-il de pire que des blocs de granit piégés, qu'il y-a-t il de pire que des blocs de granit qui s'effritent ? Tant d'énergie dépensée à exagérer à gonfler à surdimensionner pour entrevoir la survie, et au final, que reste-t-il.  La certitude d'un vide -

Samedi 10 novembre 2012 à 21:35

 J'ai six vies de sommeil à rattraper. Ca pèse ca tire c'est lourd. J'ai le front qui penche irrémédiablement vers le sol et les genoux en céréales. Il ne me reste plus beaucoup de cellules vitaminées. Les seules qui clignotent encore sont celles qui m'envoient des envies de réconfort, de petits messages nerveux qui s'agitent dans tous les sens pour me convaincre que j'ai BESOIN de tendresse.
C'est drôle, ce coeur qu'ils mettent à prêcher une convaincue. Quand je plie les genoux pour affronter quelques marches j'ai l'impression que la mort me guette, que je suis partie grimper l'himalaya et que tout va s'arrêter là. Le sommeil convoite le bout de mon nez et tente de me faire plonger, j'ai des perceuses en transversale dans le crâne.
Je me sens comme l'ombre de mon ombre, comme un contour vide ou un vide sans contour. Tout semble s'éloigner quand je m'approche, des choses ne restent que des mirages et des hologrammes. Je vais lâcher prise et aviser quand je serai tombée, je vais lâcher prise et aviser quand je serai tombée : c'est assez logique au final, et pas du tout idiot.

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