Vendredi 8 février 2013 à 22:40

 Je ne sais pas de quoi je pourrais avoir envie, si ce n'est pas de toi.
 A  l  o  r  s   l  a  i  s  s  e  -  m  o  i  .

Jeudi 7 février 2013 à 2:35

Tu vas me manquer, tu me manques, je ne sais pas comment dépasser cette autoroute qui m'unit à toi, parfois les alternatives semblent se dessiner sous mes pieds, naturellement, d'autres fois je reste sur la bande d'arrêt d'urgence, avec une seule envie au ventre, celle de m'élancer à nouveau sur l'asphalte, pour une course avec toi.

Samedi 2 février 2013 à 23:26

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mon plus chouette cadeau d'anniversaire,


Samedi 2 février 2013 à 12:31

Tu as bougé ton bras et tout à coup nous nous touchons à travers la couverture. J'ai le coeur en alerte, éveil total, apnée. Mon système nerveux est désormais hypersensible. Je sens mon corps se vider, toutes mes cellules se précipiter et se jeter vers le lieu de la rencontre. Ébullition immobile. Ça s'agite côté neurones. Vent de panique, peur de rompre l'instant suspendu. Je prends des mesures, calcule la superficie, la densité, la matière. Ne plus bouger, pour l'éternité. Je délimite la zone, je la sens, la pressens, l'imagine, la caresse, l'aime. Je te regarde, je me demande si tu es conscient, je te regarde et je suis tellement consciente que tout bourdonne, tout mon moi s'est concentré à toi et mon bras s'engourdit. Mon bras s'engourdit et disparaît lentement, il mue, il devient drap, il devient couverture, il devient toi. Nous voilà siamois, je te regarde, nous voilà siamois et tu ne le sais pas.

Je voudrais passer ma main dans ton cou, dans tes cheveux. De t'être si proche je revis tous les connus de nos nuits côte à côte. Je vois précisément ce que j'avais pu oublier, l'odeur de ton sommeil, la couleur de nos silences, la matière de nos respirations, de nos calmes et de nos impatiences, la façon qu'avaient nos corps de se côtoyer. Quand tu étais allongé comme ça, et que j'étais allongée comme ça. Quand nous étions emmêlés comme ça. De t'être si proche, tout me revient, et ce n'est pas du passé, mais bel et bien du présent. De t'être si proche la mémoire n'est plus mémoire, mais sensation. Je voudrais passer ma main dans ton cou, dans tes cheveux. Les yeux grands ouverts j'effleure ta silhouette, j'imagine le bout de mes doigts voler au dessus de toi, c'est ta main que je veux, je voudrais prendre ta main et la poser sur moi, oh oui, juste ce geste là, ta main sur mon bras, ta main sur ma joue, ta main dans le bas de mon dos, ta main ta main ta main. Ta main dans ma main. Ça y est, je sais, c'est ma main qui veut ta main, c'est plus fort que tout, le bout de fil qui me relie à toi est tellement tendu que ma paume de main se vrille se cambre vacille, aimantée à ta destination, ta main dans ma main ça toujours été la solution à tout et mes délivrances, ma main dans ta main ça semble une telle évidence, comme si ça avait toujours existé, comme si ça n'était jamais fini, nos mains s'appellent se parlent se demandant se veulent nos mains sont une, je peux ?

Vendredi 1er février 2013 à 15:59

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Vendredi 1er février 2013 à 0:01

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Mardi 29 janvier 2013 à 21:44

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Mardi 29 janvier 2013 à 12:59

J'ai vissé mes écouteurs au coeur de mon retour et crée une surdité à la ville, laissant un rempart entre moi et ce qui aurait pu m'assaillir. Je suis un petit bout d'humain hermétique et peu importe les informations que m'envoient mes yeux, je n'ai pas cette sensation de médiocrité qui me flotte dans le cerveau. Je ne laisse que la moitié des choses venir à moi, et pour ce soir, c'est la bonne recette. J'ai le contrôle. Je reste concentrée.

Mardi 29 janvier 2013 à 12:58

Quand, dans le tram pour aller à l'aéroport, j'ai entendu pour la première fois de l'allemand, mon corps s'est rétracté. Tout me criait n'y va pas, n'y va pas ! Berlin ist nicht mehr mein zuhause;  il y a quelque chose de brisé. Mon instinct me dit que je n'y suis plus la bienvenue, mon ben sens se refuse à la ville et trépigne, je dérape. Les sonorités allemandes ne sont plus ma liberté, mon oasis, elles m'angoissent désormais, présagent des tornades des néants des incertitudes.

Vendredi 25 janvier 2013 à 23:13

Libérée de Berlin je suis calme, claire, limpide et lumineuse. Je peux parler de cauchemars sans les revivre. Je peux nommer des sensations expliquer des phénomènes raconter des folies. Écoute-moi quand je suis une femme et profite. Regarde-moi, me reconnais-tu ? Je respire entre les mots, l'imminence du danger s'est tue. Elle reviendra bien vite. Pourquoi la ville est devenue ma prison, d'un coup d'un seul, comme une claque d'absolu ? Je promène ma carcasse de torturée, me tord de douleurs, hoquète des phrases sans logique. Il se joue la trame d'un drame dont je peux définir les contours lorsque je suis loin, mais dès que je m'en approche, je suis engloutie déglutie avalée noyée. Je ne me reconnais pas. Je me connais par coeur, me projette dans les défaites les renoncements les pleurs. Je suis anéantie par une force dont j'ignorais l'existence. Je n'ai pas les outils pour la traverser, la contourner, l'enfermer, la mettre à mal, la faire fuir, lui infliger une raclée. Il me manque des compréhensions des reliefs des cachettes. Me voilà redevenue débutante, je suis à nue, ignorante, à vue, sans savoir décider d'un plan de repli, d'une capitulation, d'un armistice.

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