Dimanche 13 janvier 2013 à 14:59


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Mardi 8 janvier 2013 à 1:58

Finalement, Berlin est un trompe l'oeil, l'image d'une liberté et d'un départ, que l'on imaginait être la décision la plus juste, la plus vibrante, celle à la résonance parfaite. On y croyait, vraiment, dur comme fer. Foutre ! L'esquisse d'un retour souligne les anomalies les dysfonctionnements et le manque de perspective de cette image, il y a eu trop d'humain / de vrai / de douceur de l'autre côté des contours, trop de vies, revenue ici je sais identifier mes folies, mes folies sont solitudes, mes solitudes sont mille, mes mille sont vides. Il y a quelque chose de pourri dans le royaume d'Allemagne.

Ce fut un enseignement grave,
profondément heureux,
résolument triste,
volatile et joyeux.

Ras la cacahuète de me cogner au bocal de mes capillaires, je veux regarder les autres vivre.

Mardi 8 janvier 2013 à 1:42

Redis-moi cette phrase, redis-moi ces mots à peine chuchotés, répète ce que tu viens juste de dire, repose cette information, préviens-moi encore des néants qui pourraient me surprendre. Laisse-moi à nouveau glisser dans l'imagination de tes floraisons quand j'associe mes éclosions aux tiennes, parle-moi encore dans le cadre de la porte pour que cesse cet élan éternel vers toi, repousse-moi fermement vers mes intérieurs; qu'est-ce qui me lie à toi, rien _ Si, tout, une blessure, une chair brûlée, un muscle à vif, une peau morcelée, qu'est-ce qui me lie à toi si ce n'est l'orgueil décapité, rends-moi ma fierté et je te laisserai me redire cette phrase à l'infini, rends-moi ma féminité et tu pourrais me faire l'étalage de celles que tu as conquises, je les compterai sur nos doigts en riant avec toi, en te félicitant, et sans avoir envie de passer ma main dans tes cheveux.

Rends-moi ce que je crois toujours et encore vouloir investir dans ton corps,

je souhaite libérer mes imaginaires

m'en aller de toi, Corny

m'en aller parce que

toi et moi

c'est fini

il n'y a rien, plus rien qui nous lie,
si ce n'est, la mémoire,
la mémoire que je crois parfois
ne plus avoir
mais qui danse chante et ment
la mémoire qui me fait croire
la mémoire qui nous regarde
avoir encore
des mots

la mémoire, qui devrait, une fois pour toutes, s'immobiliser.


et me rendre, ma liberté.


Mardi 1er janvier 2013 à 23:37

/ des choses qui servent et d'autres inutiles, des conserves, des compresses stériles, de la drogue, des bonbons, du vin chaud, une bûche, ton briquet orange à pois blancs, mon briquet gris à pois blancs, ton appareil photo, mon I phone, des écharpes, du maquillage, des paillettes, de l'eau, des gâteaux secs, des restes du repas de ce soir, des capotes, mon tricot, et autres /

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Mardi 25 décembre 2012 à 18:24

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Mardi 25 décembre 2012 à 18:23

Finalement, j'aime ça, partir à pieds, le pouce levé. Savoir, que quoi qu'il arrive, il va falloir marcher dans cette direction là, ne surtout pas rebrousser chemin. L'autre matin, le froid s'était levé pour la première fois. Emmitouflée dans mon écharpe, je jouissais de ce beau spectacle empailleté. Un épi de soleil commençait à percer le jour. La campagne était sculptée de givre, infiniment immobile. Vie à l'arrêt. Apnée. Tout semblait prêt à se briser. Les tapis d'herbes dans les fossés retenaient leur respiration. J'étais le seul mouvement à l'horizon et me délectait de cette exclusivité. Joie.
Aujourd'hui, il pleut. Mais je m'en fiche, il ne fait pas froid. Je pose un foulard sur mes cheveux, je suis sereine, je suis partie tôt. Je m'étonne de la beauté des petits riens qui jalonnent la route, je jubile des miracles de la campagne, de sa générosité et de sa bonté. Je me glisse dans la cage thoracique de chaque matière qui m'entoure. La pluie pèse, lourde. Tout est moelleux, endormi, cotonneux. Je voudrais épouser ce paysage, déclarer mon amour à la pierre, embrasser la terre. La manger par poignées.
Où est mon appareil photo ? Cette rue qui sinue à plat devant moi appelle à devenir image. Le gris pommelé du ciel, le léger bandeau de brouillard qui rase l'horizon, le liserai vert des fossés qui danse avec la ligne goudronnée. Et ces fenêtres de bois vieux et gondolé dans leur cadre de tuffeau, et ces ronces, quelle grâce, ces ronces ! Perlées de gouttes d'eau, fortes et dessinées. J'aime cette atmosphère, ce clair de début de jour pas vraiment lumineux, ce gris ambiant qui n'a pas oublié d'être coloré.

J'en veux encore, encore, encore !

Jeudi 20 décembre 2012 à 23:27

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_ ________________ne pas laisser 
_ ________________la peau
_ ________________s'écailler
_ ________________aux mailles
_ ________________de l'hiver

Vendredi 14 décembre 2012 à 21:36

Il me semble que j'ai rêvé de toi plusieurs fois, mais je ne sais pas trop. En tous cas, des brumes et des brouillards ont l'air d'avoir ta silhouette, ta présence pourrait flotter dans l'inconscient. L'autre soir je suis sortie contrariée de la boutique et ai été prise d'une soudaine et intense envie de pleurer. Tout de suite, j'ai eu le geste de t'appeler. De te dire _Au secours je chouine, comme tant d'autres fois, _je n'arrive pas à respirer, _je vais jeter le vase par terre, _je vais m'arracher les cheveux. Mais non. Mon portable est resté dans ma poche et j'ai vacillé quelques instants au bord du trottoir, sans d'autre alternative que moi. Plus tard, je suis assise dans un bar. Je bois mon éternel thé à la menthe, comme chaque jour depuis ici. C'est plein, il y a des êtres humains partout. Il ne manque que toi. Toi qui d'ailleurs fait si souvent remarquer que tu ne fais pas partie des beaux, je voudrais bien ton avis sur ce pays où les regards ont un poids et une densité, où nos corps résonnent dans ceux des autres. Peut-être changerais-tu de discours. Ce serait bien, si tu étais assis en face de moi, je crois que tes bavardages auraient leur place maintenant exactement. Ce serait un moment à être ensemble. Mais on a pacté la rupture, c'est fou d'être idiots comme ça, y penses-tu, parfois ?

Dimanche 2 décembre 2012 à 18:06

C'est bien d'être partie d'Allemagne, je respire. Mais les dimanches berlinois me manquent déjà; ils ont une saveur inimitable. C'est le jour de piscine et le jour des marchés aux puces. C'est le jour de la semaine où tout est infinie liberté, c'est le rendez-vous gourmandise et aventure, sucre et chocolat, promenade et chantilly. Rien n'arrête un dimanche là-bas, tout y est possible. Je crois qu'il faut se rendre à l'évidence, je vis à Berlin pour les dimanches, mes semaines commencent et finissent ce jour là, elles naissent et s'éteignent dans sa lumière. Partout ailleurs les dimanches ont quelque chose de terne, un goût d'ennui. Le dimanche à Berlin, c'est le jour de la vie.

Vendredi 30 novembre 2012 à 2:32

 Berlin - Bruxelles - Paris - Rennes - Angers - Nantes (?)  - Marseille (?) - Lyon - Berlin

Salut gamin, je vais voir sous d'autres ciels si quelqu'un m'attend.

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