C'est toujours quand tu bosses le lendemain que tu pètes une pile, que tu pleures comme une enfant, alors que tu voudrais tant dormir. Ça ne t'arrive jamais quand le jour d'après tu as libre, ce serait trop facile, tu pourrais aller courir la nuit pour te vider le corps. Mais là tu restes entortillée à tes oreillers parce que tu voudrais avoir du sommeil pour avoir de la force au matin, et pourtant avec insistance toujours tes mâchoires recommencent à trembler, tu as de la chaleur trop dans le dos, tu as mangé tellement, tellement, tellement de chocolat aujourd'hui, le sucre d'artifice dans ta tête, tu regardes le spectacle et c'est si triste. Je suis assez tétanisée ces jours ci et je ne veux surtout pas nommer cela, surtout pas, je pousse de toutes mes forces la tétanie contre les murs parce que je ne veux pas qu'elle soit là, je ne veux pas m'en occuper, je ne veux pas la discuter.
Quand j'étais adolescente parfois j'ai voulu mourir, adulte plus jamais je n'envisage la mort, c'est trop dramatique, mais parfois je regrette que la disparition n'existe pas, un coup de chiffon et hop, tout cela n'est jamais arrivé, je ne suis jamais née.
Quand j'étais adolescente parfois j'ai voulu mourir, adulte plus jamais je n'envisage la mort, c'est trop dramatique, mais parfois je regrette que la disparition n'existe pas, un coup de chiffon et hop, tout cela n'est jamais arrivé, je ne suis jamais née.