Mardi 8 janvier 2013 à 1:42

Redis-moi cette phrase, redis-moi ces mots à peine chuchotés, répète ce que tu viens juste de dire, repose cette information, préviens-moi encore des néants qui pourraient me surprendre. Laisse-moi à nouveau glisser dans l'imagination de tes floraisons quand j'associe mes éclosions aux tiennes, parle-moi encore dans le cadre de la porte pour que cesse cet élan éternel vers toi, repousse-moi fermement vers mes intérieurs; qu'est-ce qui me lie à toi, rien _ Si, tout, une blessure, une chair brûlée, un muscle à vif, une peau morcelée, qu'est-ce qui me lie à toi si ce n'est l'orgueil décapité, rends-moi ma fierté et je te laisserai me redire cette phrase à l'infini, rends-moi ma féminité et tu pourrais me faire l'étalage de celles que tu as conquises, je les compterai sur nos doigts en riant avec toi, en te félicitant, et sans avoir envie de passer ma main dans tes cheveux.

Rends-moi ce que je crois toujours et encore vouloir investir dans ton corps,

je souhaite libérer mes imaginaires

m'en aller de toi, Corny

m'en aller parce que

toi et moi

c'est fini

il n'y a rien, plus rien qui nous lie,
si ce n'est, la mémoire,
la mémoire que je crois parfois
ne plus avoir
mais qui danse chante et ment
la mémoire qui me fait croire
la mémoire qui nous regarde
avoir encore
des mots

la mémoire, qui devrait, une fois pour toutes, s'immobiliser.


et me rendre, ma liberté.


La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://clignotants.cowblog.fr/trackback/3224354

 

<< Aujourd'hui | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | Quand on était plus jeunes >>

Créer un podcast