Dimanche 9 février 2014 à 0:32

Passer quelques heures dans le giron de Luis et se sentir profondément à sa place, là, dans le monde, parce que le petit homme me rend toute ma légitimité, parce qu'il a ce pouvoir là, dans cet équilibre de lui à moi, cette confiance, là, dans cet instant minuscule et infini des confiances, je peux, j'ai le droit, je suis : je ne doute pas. Je suis calme ce soir, j'ai couru dans l'ombre de Luis aujourd'hui, et ça me va, c'est une petite ombre mais elle peut bien contenir des centaines de moi.

Les enfants m'ont faite. Je suis née avec Anouck, j'ai grandi avec Joséphine, j'ai découvert la vie avec Luis.

J'aimerais, à l'éternel, être cette main dans la leur quand ils montent dans le bus, s'assoient dans le tram, attendent le métro. Je n'aimerais pas que cette boussole qui me guide tout à coup se taise.

Mais tout de même, il faut comprendre. Il faudrait, encore, apprivoiser de petits humains ? Il faut comprendre que j'hésite à entamer un nouveau récit. Le démarrage est parfois si long. Je ne veux plus de démarrages. Je ne veux que des croisières !

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