Mardi 16 septembre 2014 à 12:39

Et dès que la lumière enfile sa robe de jour, je sors de mon arbre et monte sur les toits. Je vais boire mon infusion de soleil, et je sais que je déroge au menu convenu. Je le sais tellement que ça me démange dans la tête, le point d'ancrage de l'appartement qui me tire vers le retour, vers le plus-tard-il-faut-que-je-rentre-j'ai-des-chose-à-faire. L'idée du lieu de vie devient insupportable, je voudrais n'habiter nulle part, que ce fichu trousseau de clefs n'existe pas, que ce domicile ne m'appelle pas à me rendre. Les premières minutes sont terriblement difficiles, indécises, coupables. Pourtant, peu à peu, j'oublie. Les genoux nus, je compte les petites tâches de rousseur qui fêtent mes jambes. Je m'endors un peu, je pense à lui inévitablement, je sirote un jus de pommes, j'étire la solitude, je la dessine, le soleil m'étouffe la nuque, j'ai les cheveux papillons et oublié mon adresse.

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