Dimanche 17 mai 2009 à 20:39

C'est une nuit sans étoiles mais une nuit aux milles étincelles. Les flammes crépitent et ils chantent autour depuis plusieurs éternités de vie. Le temps n'a pas plus d'emprise sur l'instant. Simi monte sur mes genoux, je le laisse faire, étonnée. Quand une vague de feu nous empêche de respirer, je l'entoure de mes bras pour le protéger. Je goûte à l'éternité d'une étreinte et voudrais bien rester blottie à la frontière de sa nuque, mais je n'ose pas. J'ai  peur que mon oisillon nocturne prenne la fuite. Mais il ne s'en va pas. Il me dit qu'il est bien là, qu'il fait bon entre mes bras, et je le laisse me voler tout ce qu'il veut. Son corps roulé sur mes jambes, ses jambes contre mon ventre, son épaule contre ma poitrine, son visage contre ma peau, ses cheveux dans le creux de mon épaule. Je pose mes lèvres sur sa tête, je le serre bien fort pour qu'il n'ait pas froid et concentre tout ce que j'ai d'amour là, dans l'entrelacement de sa confiance et de mes murmures. Il m'a souri jusqu'à ce que les braises s'éteignent et j'ai été amoureuse avec une douceur et une lumière pleines de frissons. J'ai respiré au rythme de ses battements de coeur et n'ai jamais desséré l'infini de mes bras; je lui ai glissé mille histoires dans le creux de l'oreille, ai rempli ses poches de chansons, pour avoir ses cils à la naissance de mon cou, pour avoir ses paupières fermées sur qui veiller. Je n'ai jamais autant donné, sans compter, jamais autant ouvert de portes qu'à ce petit garçon, qu'à cette brindille qui se réfugia contre moi.

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