Dimanche 23 août 2009 à 9:26

Je me suis réveillée parce que j'entendais ma mère et mon frère s'émerveiller du ciel, et je savais déjà pourquoi. J'ai décollé un peu de rêves de mes cils, juste assez pour une fente de lumière, et je suis sortie à petits pas nus et silencieux. Elles étaient là. Quinze grandes dames dans leurs plus belles robes, à se laisser porter par la petite musique du ciel dans la plaine des Saberts, en symphonie de couleurs. Et très loin au dessus d'elle, les ouvreuses du bal tutoyaient les sensations de vertige, comme autant d'étoiles scintillantes amoureuses du soleil, échappées de la nuit batifolant au grand jour. Parfois, elles laissaient derrière elles une balise blanche qui fendait la toile du ciel comme une comète auréolée de poussière de fée. Et puis, il y avait leurs chants, à la manière des femmes baleines qui traversent l'océan, de grandes respirations raisonnant dans les airs, ponctuant la lenteur de leur course, comme les crépitements d'un choeur aux voix rauques. Oh, comme ils étaient beaux, mes ballons.

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