Jeudi 15 mars 2012 à 6:56

Il n'y plus de larmes, seulement encore des crevasses, des canyons où s'engouffre le vent salé de mon désespoir; il n'y a plus d'humain, seulement encore des injustices des humiliations des absurdités,  une situation hors-croyable où tempêtent les terreurs de mon amour; il n'y a plus de force, seulement encore l'anéantissement d'être toujours vivante, de ne plus savoir si croire, où espérer, comment sortir.

Organe-coeur-pittoresque tremblote-barbote-suffoque sur le plancher

je ne sais plus où le poser
je n'ose plus le toucher
quoi lui raconter

quoi lui rassurer

quoi lui dire qui ai encore un sens,

qui ne le fasse sursauter une dernière fois ?



Mercredi 14 mars 2012 à 23:47

Je voudrais courir vers toi comme un suicide, me percuter à ton corps comme le mur du dernier souffle, que dans une course folle l'espoir que tout finisse me rende nuage.

Surnaturellement je te passerai au travers et projetée au dedans et bousculée au milieu, je ressortirai, ton cœur empalé, à mon poing.

Il prendrait feu, esthétique symbolique, ton cœur s'embraserait dans la paume de mes mains, et lorsque je me retournerai vers toi, étonnée des évènements de cette mort, il coulerait en cascade des glaçons de tes yeux, une rivière d'icebergs à dévaler, ravager ton regard, et ton corps sculpté stalactite de fondre de commencer à fondre et de fondre et de fondre et de devenir rien et de ne plus être et tout à coup même le souvenir n'a plus matière.

Un instant je chercherai au sol la pousse de bois vert de ton âme, le feu follet végétal, la sève tendre et jeune des vivants.

En vain. En fuite, probablement. Fuite vaine et éperdue. Fuite perdue.


Je suis debout enfoncée dans la déchetterie des vies jetées par la fenêtre,
je prends conscience pour soudain de ce lieu du présent,
il est improbable que j'ai oublié de regarder mes pieds
de regarder mes pieds pendant les présents passés.

Je sens mes pieds,
je les tire
je les sors

je les invite

une autre réalité

on part

Lundi 13 février 2012 à 0:36

Il y a plusieurs mètres d'eau dans les rues de ma peine.

Samedi 11 février 2012 à 13:26

_ Parfois j'aimerais tomber amoureuse de quelqu'un d'autre, n'importe qui, au hasard, dans la rue, pour que le jour où tu me quittes (ce sera bientôt ?), ce soit surmontable, que je puisse survivre. Pour que ce jour là, je ne meure pas, pas tout à fait, pas complètement.

_ J'aurais aimé te rencontrer dans 5 ans, ou 10. Tu es l'homme de ma vie, j'en suis certaine, mais peut-être pas de cette vie là. Il y a une erreur du temps. Si seulement j'avais été prévenue, je t'aurais laissé filer. Quel gâchis.

Samedi 4 février 2012 à 23:37

Corny, j'ai peur. Depuis quelques jours, quelques heures, je n'ai plus d'autres solutions que d'enfiler toutes tes angoisses tes colères tes blessures tes déceptions sur le fil de mes pensées, et de m'entournicoter dedans. Depuis quelques jours, quelques heures, j'essaie de me faire une raison, sans doute, d'imaginer que ça doit être ça, quelque chose d'impossible à construire entre nous, un équilibre qui prendrait infiniment la tangente. // Je me noie à l'instant dans une grippe et des larmes de mascara qui me colorent jusque le menton, je grelotte et tout est trouble, et paf, d'un seul coup je vois rouge, j'ai la nez qui saigne, comme ça, en abondance, ça saigne ça saigne, comme pour souligner le reste, comme pour dire Oui ça fait mal, comme pour me montrer à quel point ça m'atteint, ce que j'essaie de dire, ce que je veux formuler. // Je tente de me faire violence, de percevoir ta réalité, de passer à travers toi pour nous regarder. Je tente de me réveiller, et d'accepter que la fin soit envisagée, que ce soit une possibilité comme une autre, ou plus qu'une autre, que trois lettres signent l'arrêt de notre histoire. Qu'il y ait, quelque part dans le futur, proche ou lointain, un moment précis où nos deux vie bifurquent vers des ailleurs, et cette fois, définitivement chacun pour soi. Il y a quelque chose d'irrationnel dans cet essai de raisonnement, c'est complètement fou de m'habiller d'images comme celles-là, d'aller à l'encontre de ce que je crois de ce que je vois de ce que je ressens. Ça me fiche une trouille inouïe, une panique de débutante, un raz de marrée de raisons de craquer. J'ai la sensation d'être une gamine qui se persuade de penser à la manière des adultes. Mais je suis une gamine et je ne pense pas comme ça, je n'ai pas, en moi, ces angoisses ces colères ces blessures ces déceptions, et si j'essaie des les assimiler, de les faire miennes, si j'essaie à contre-coeur de les prendre pour réalité, si j'essaie à contre-raison de les intégrer dans une vision dite "objective",


alors, alors ça ne veut dire qu'une chose, qu'une seule,
la prochaine fois que tu me diras " Je ne veux plus "
je serai toute autant déchirée que les dernières fois
toute autant à pleurer à me défaire à m'enterrer
mais la prochaine fois que tu me diras " Je ne veux plus "
je te dirai " D'accord ".
Juste ca.

Et après, tu t'en iras.

Mercredi 1er février 2012 à 18:27

http://clignotants.cowblog.fr/images/20011/cow.jpg

Mardi 31 janvier 2012 à 23:58



Puisqu'on a jusqu'au 31 janvier pour présenter ses voeux de bonne année, je joue avec les limites !
& désolée d'avoir eu recours à Yann Tiersen, j'étais en panne d'idées... coupez le son...

Samedi 14 janvier 2012 à 4:12

http://clignotants.cowblog.fr/images/20011/DSC0060f-copie-1.jpg

Samedi 14 janvier 2012 à 3:16

Nuit noire. Bleue foncée. Dégagée. Un air plein d'oxygène à déborder, à transpercer. Obscurité étonnamment silencieuse, échos du calme. Le tambour gigantesque du ciel, la peau tendue.

Brusquement, douter. Douter du sens des efforts, de la recherche, de la survie, des ébauches, des tentatives de création. Douter de tous les bricolages, de tous les bidouillages déjà collectionnés. Douter du destin et de la valeur de tout ça, douter de la volonté à rester debout dans cet univers.

Quoi de sérieux ? Des plaisanteries.

La sensation d'un arbre mort, seul, droit, au milieu d'une étendue de vent. Silhouette résonnante de passés, statuée dans le présent. Pas d'échappée vers l'avenir. Un peu ça, cette sensation.
Fleurir, grandir, murir, atteindre, dépasser, muer.
Grainer, semer, renaitre ailleurs.
Tout à coup, ne plus croire à tout ça. Ne pas en avoir l'envie, ne pas le voir.

La sensation d'un arbre mort.

Des plaisanteries...

Jeudi 5 janvier 2012 à 21:53

http://clignotants.cowblog.fr/images/20011/38.jpg

déménage, nous déménageons, vous déménagez, ça déménage !

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