Mercredi 14 mars 2012 à 23:47

Je voudrais courir vers toi comme un suicide, me percuter à ton corps comme le mur du dernier souffle, que dans une course folle l'espoir que tout finisse me rende nuage.

Surnaturellement je te passerai au travers et projetée au dedans et bousculée au milieu, je ressortirai, ton cœur empalé, à mon poing.

Il prendrait feu, esthétique symbolique, ton cœur s'embraserait dans la paume de mes mains, et lorsque je me retournerai vers toi, étonnée des évènements de cette mort, il coulerait en cascade des glaçons de tes yeux, une rivière d'icebergs à dévaler, ravager ton regard, et ton corps sculpté stalactite de fondre de commencer à fondre et de fondre et de fondre et de devenir rien et de ne plus être et tout à coup même le souvenir n'a plus matière.

Un instant je chercherai au sol la pousse de bois vert de ton âme, le feu follet végétal, la sève tendre et jeune des vivants.

En vain. En fuite, probablement. Fuite vaine et éperdue. Fuite perdue.


Je suis debout enfoncée dans la déchetterie des vies jetées par la fenêtre,
je prends conscience pour soudain de ce lieu du présent,
il est improbable que j'ai oublié de regarder mes pieds
de regarder mes pieds pendant les présents passés.

Je sens mes pieds,
je les tire
je les sors

je les invite

une autre réalité

on part

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