Jeudi 3 octobre 2013 à 22:49

// la tendresse tu y goûtes tu y restes

Mercredi 2 octobre 2013 à 0:42

Je dévale les nuits berlinoises en pensant à toi, Luis. Je mets le siège à vélo, installe-toi, emmitoufle-toi : il fait froid. On ira compter les lampadaires allumés et ceux qui sont restés éteints. On ira acheter des biscuits dans les supermarchés qui ne ferment pas. Une voiture de police descend le boulevard et nous dépasse, silencieuse mais toutes sirènes allumées. Viens, on va s'asseoir dans une gare regarder les trains régionaux passer, ou sur un pont, ou ailleurs, où tu veux ? Montre-moi la direction et je mouline, je pourrais faire six fois le tour de la ville avec toi, je te ramène même à Paris en trois coups de pédales. C'est la nuit, Luis, rien ne peut nous arrêter. C'est la nuit Luis, ce n'est pas pour de vrai.

Dimanche 29 septembre 2013 à 0:22

Avec qui partager le fait que vous me manquez ?
Je veux bien arrêter de t'envoyer dix mails par jour mais tu sais comme ce mois de Septembre est un peu étonnant, un peu différent, un peu bizarre ? Pas toujours, mais parfois je me sens comme en manque d'adoption. Si je pense plus de six secondes consécutives à vous, ca fait des trous dans mon plancher. Corny est toujours occupé, fatigué ou de mauvaise humeur, et Ruby est partie en Suède. Ruby saurait. Ruby sait. Mais elle n'est pas là. Alors à qui dire qu'il me manque un port d'accroche ici, et que ca va, que je suis grande, que c'est ok, mais que quand même, vous étiez mon port d'accroche ? Cette porte d'entrée que j'ai ouverte et fermée chaque jour de ces trois dernières années, vos clefs à mon trousseau, ce couloir dans lequel j'ai laissé tant de soupirs, de fatigues, de second degré et de rires, avant de repartir vers chez moi ? À qui dire que vous aussi, vous me manquez, les grands ?

Samedi 28 septembre 2013 à 23:12

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Mardi 24 septembre 2013 à 17:44

 il pleut, il pleut oui, et alors ?
je m'en fiche, je suis vivante !

Dimanche 22 septembre 2013 à 21:34

J'ai enfilé le gilet du flohmarkt, il me tient chaud dans une douce odeur de lessive inconnue. Je vacille et je claque des dents, pourquoi une odeur de beurre me prend subitement la tête ? La maladie charrie son lot de nostalgie : depuis tout à l'heure, pliée en deux, je suis retournée à mon premier deuxième hiver berlinois, celui où Arian venait s'allonger à côté de moi la nuit. Il débarquait toujours tard, une bougie l'attendait allumée sur le bureau, c'était le temps où j'aimais encore écrire des sms. Et de nimbes en souvenirs, me réapparaissent des sensations comme si je les avais mangées hier : quand je me suis brûlée la main avec de l'eau chaude en faisant une bouillotte pour Marie, quand Corny m'a écrit Je veux dormir chez toi ce soir, quand je dormais dans ce lit-bateau-radeau au dessus du sol, avec le rideau qui ne ressemblait à rien, que j'avais assemblé de tout, et surtout d'étoiles. J'aimais tellement fermer ce rideau. J'aimais tellement n'être nulle part ailleurs que dans ce lit. Ma vie est une histoire de lits, il faut bien le dire. Ce soir, j'aimerai bien dormir à Paris, sur le canapé d'Anna, chouiner que j'ai la chouine. Ou à Moabit, avec une bougie qui s'éteint presque, mais pas tout à fait.

Dimanche 15 septembre 2013 à 1:19

et je veux profiter de cet instant arrêté, des étreintes, des baisers, de l'envie de poser mes mains sur chaque visage chaque corps chaque voix; avant le pont levis baissé, avant les frissons et les trois pas de côté à chaque bras touché.

Vendredi 13 septembre 2013 à 10:41

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* Cette image là est forcément de Freddy, et de personne d'autre...

" Se laisser prendre en photo, mon dieu, quelle misère, quelle contrainte, quelle terreur, quelle corvée ! Sauf avec Freddy, avec qui j'ai envie de passer outre cette timidité terrible et ce sentiment étouffant d'inconfort, parce qu'après une séance photo avec lui, c'est comme si les respirations étaient plus profondes, plus épanouies, comme si on était rassasié et affamé aussi, détendu et plein de fougue, d'énergie. À lui, je dis oui. "

Vendredi 13 septembre 2013 à 10:30

J'ai le corps déchiré // d'une tête aux pieds // un mouvement = deux douleurs // je n'aime pas la physique

Vendredi 13 septembre 2013 à 2:26

huit secondes après mon corps, un écho

emballée
dans une bulle
de fatigue
je flotte
dix secondes après mon corps

je mouline
l'obscurité
les rues de Berlin

si loin
des circulations saturées
de Neukölln
il y a 
du silence
des ténèbres

vides
les pensées

je pédale
vivante
fantôme
vivant


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