Mercredi 11 décembre 2013 à 11:16

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Lundi 9 décembre 2013 à 19:04

J'aime aller dans un endroit de Berlin que je ne connais pas encore : un peu de l'aventure. Ici, je n'ai ni vécu l'odeur de la pluie dans les feuilles mortes, ni la façon qu'ont les gens de marcher au même pas les uns derrière les autres dans le chemin étroit, ni les éclairages sur la végétation. Tout est nouveau. J'aime demander mon chemin : les gens sont obligés d'accepter que je leur parle et je suis obligée de leur parler. Rien ne me fait plus plaisir que d'aller à l'improviste et aux hasards, pour me rattraper à l'orientation des passants. Je n'aime pas quand les gens sortent leur googlemaps. Quel manquement à la poésie ! Je n'ai pas pris le bus mais mes pieds, dans une petite rue silencieuse, il n'y avait que moi et la nuit. Pour quelques instants, en équilibre entre la pluie et l'odeur de feu de bois, je n'étais plus à Berlin mais quelque part en France, à attendre que l'heure de Noel sonne. C'était la première fois que Noel s'invitait dans ce mois de décembre.

Dimanche 8 décembre 2013 à 0:02

Lundi matin. Regarder à la dérobade la jeune fille aux cheveux courts au milieu des enfants. Penser furtivement que si j'étais plus branchée par les filles que par les garçons, je serai sûrement sous le charme.

Mardi. Ses pantacourts en velours, ses cheveux courts, la façon dont les mots fusent, dont les idées s'entrechoquent en elle, dont elle pense à voix haute, ce besoin qu'elle a d'approfondir, de ne pas faire comme d'habitude, de remettre en cause, de ne pas choisir la facilité, sa voix, sa démarche, son naturel. Tomber sous le charme. S'étonner d'être heureuse d'être assise à côté d'elle au bilan de fin de journée. S'étonner encore plus d'avoir une furieuse envie de lui prendre la main, de lui caresser la joue.

Mercredi. Ses élans vers moi alors que je suis déjà plus que troublée. Son regard qu'elle plante comme ça, sa non-retenue, son impudeur.

Jeudi midi. Le coeur qui pleure de ne pas l'avoir dans mon champ de vision. 

Jeudi nuit. Sur le canapé qui penche, deux duvets. Sexy dans sa chemise de nuit blanche à dentelle de mamie. Passer la nuit à rêver de tendre la main vers elle. Le visage tourné dans sa direction, écouter ses grelots, sa respiration rapide, sa fièvre. Avoir mal au ventre d'envie de la prendre dans mes bras.

Vendredi. Être heureuse, rassurée en sa présence. Souriante et insouciante, soulagée de la savoir tout près. Profiter de ce charme qu'elle dégage, de son énergie, de ses sourires. 

Vendredi nuit. Sur le canapé à moitié en bois, deux duvets. Tu me racontes une histoire ? Sourire dans la nuit de son imagination, de la vitesse à laquelle elle créé les mots, de Léon le sauvage et d'Ernestine son amoureuse. Son haleine qui sent l'alcool et son visage si près du mien. La sentir qui s'endort. La lumière de la rue sur son épaule nue. Trépigner d'envie de savoir quelle douceur a sa peau. Faire voler mes doigts au plus près d'elle, danser avec les ombres, inventer des histoires de lumière, sans jamais oser la toucher. Regretter de ne pas avoir réagi quand elle a quémandé un câlin. Envie de la prendre dans mes bras.

Samedi. Avoir hâte d'être cet été, de travailler tout le mois de juillet. Espérer secrètement qu'elle n'a pas oublié ce qu'on a dit, mercredi, dans le bus : qu'on plantait une tente toutes les deux dans le camping à la ferme, cet été. 

Vendredi 6 décembre 2013 à 20:00

Un seul objectif, un seul horizon à atteindre : ne pas tomber amoureuse. Ne pas être une de plus sous le charme du si véritable. Ne pas laisser de plumes dans son lit, ne pas épaissir le duvet  de ses nuits. Est-ce possible de prendre le présent, l'instant, sans s'amouracher, sans s'y emmêler ? Faites vos jeux. J'ai balisé la frontière de la falaise, je ne souhaite pas passer par dessus bord, je ne quitte pas la rambarde des yeux. Notre aire de jeu : ici, la terre ferme de toi à moi. Plus loin tu n'existes pas.

Vendredi 6 décembre 2013 à 1:27

 La dernière fois avec toi c'était la nuit de mon anniversaire,
j'ai réalisé ça l'autre fois et j'ai pensé non ? avons-nous osé ?

je n'ai pas encore imaginé arrêter de nous citer. sur notre histoire j'ai des droits; parfois j'ai l'impression que le reste ne m'appartient pas, pas comme ça. ici je peux tromper avec tes souvenirs. combien de temps avant qu'il n'en reste plus ? tu m'as tellement fait écrire, impossible pourtant de te déchiffrer. maintenant que l'énigme ne m'intéresse plus, que raconter sans dire, assez finement pour passer entre les évidences ?

Jeudi 5 décembre 2013 à 17:29

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Mercredi 4 décembre 2013 à 18:41

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Mercredi 4 décembre 2013 à 16:01

D'abord la colère, ensuite les reproches, après le silence, le début d'un pardon. Enfin : l'indifférence. Et puis, à bras ouverts, accueillir l'appétit, l'envie, la renaissance ! Croquer la colère, se vautrer dans les reproches, marcher à pas de loup dans le silence, murmurer un pardon, déplacer les meubles pour faire place à l'indifférence, ouvrir la porte et attendre de pied ferme le retour de l'appétit.

Mercredi 4 décembre 2013 à 14:27

Il m'a dit que j'avais un délai, que l'on voyait dans mes yeux ce que je voulais faire dix secondes avant que je ne le fasse vraiment. Le mot est étrange mais assez juste. Je n'ai pas été étonnée, j'ai toujours eu un délai, six semaines ou quatre jours, maintenant je peux parfois le réduire à dix secondes. Mais c'était tout de même la première fois que quelqu'un nommait ça. Quand j'étais plus jeune je croyais avoir un délai d'une vie entière.

Vendredi 29 novembre 2013 à 22:36

Les jours où tu es une femme qui se vide ne devraient pas compter sur le calendrier : l'oxygène est une brume qui se condense dans ton cerveau lorsque tu respires. Quoi de vrai au jeu des crises d'angoisses et des émotions qui font des sauts périlleux ? Ces jours-là devraient être mis entre parenthèses, ne pas êtes liés à la réalité, ne pas avoir d'entrée dans ta vie.

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