Dimanche 8 décembre 2013 à 0:02

Lundi matin. Regarder à la dérobade la jeune fille aux cheveux courts au milieu des enfants. Penser furtivement que si j'étais plus branchée par les filles que par les garçons, je serai sûrement sous le charme.

Mardi. Ses pantacourts en velours, ses cheveux courts, la façon dont les mots fusent, dont les idées s'entrechoquent en elle, dont elle pense à voix haute, ce besoin qu'elle a d'approfondir, de ne pas faire comme d'habitude, de remettre en cause, de ne pas choisir la facilité, sa voix, sa démarche, son naturel. Tomber sous le charme. S'étonner d'être heureuse d'être assise à côté d'elle au bilan de fin de journée. S'étonner encore plus d'avoir une furieuse envie de lui prendre la main, de lui caresser la joue.

Mercredi. Ses élans vers moi alors que je suis déjà plus que troublée. Son regard qu'elle plante comme ça, sa non-retenue, son impudeur.

Jeudi midi. Le coeur qui pleure de ne pas l'avoir dans mon champ de vision. 

Jeudi nuit. Sur le canapé qui penche, deux duvets. Sexy dans sa chemise de nuit blanche à dentelle de mamie. Passer la nuit à rêver de tendre la main vers elle. Le visage tourné dans sa direction, écouter ses grelots, sa respiration rapide, sa fièvre. Avoir mal au ventre d'envie de la prendre dans mes bras.

Vendredi. Être heureuse, rassurée en sa présence. Souriante et insouciante, soulagée de la savoir tout près. Profiter de ce charme qu'elle dégage, de son énergie, de ses sourires. 

Vendredi nuit. Sur le canapé à moitié en bois, deux duvets. Tu me racontes une histoire ? Sourire dans la nuit de son imagination, de la vitesse à laquelle elle créé les mots, de Léon le sauvage et d'Ernestine son amoureuse. Son haleine qui sent l'alcool et son visage si près du mien. La sentir qui s'endort. La lumière de la rue sur son épaule nue. Trépigner d'envie de savoir quelle douceur a sa peau. Faire voler mes doigts au plus près d'elle, danser avec les ombres, inventer des histoires de lumière, sans jamais oser la toucher. Regretter de ne pas avoir réagi quand elle a quémandé un câlin. Envie de la prendre dans mes bras.

Samedi. Avoir hâte d'être cet été, de travailler tout le mois de juillet. Espérer secrètement qu'elle n'a pas oublié ce qu'on a dit, mercredi, dans le bus : qu'on plantait une tente toutes les deux dans le camping à la ferme, cet été. 

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