Samedi 3 juillet 2010 à 0:20

Pleurer, c'est comme nager. Faut pas oublier de respirer entre les vagues. / J'ai les paupières boursouflées de mascara fondu, la fatigue amère dans la poitrine qui secoue mes sanglots comme un bâton de pluie. Il fait tellement chaud, je ne sais plus trouver le calme la nuit, et quand je dors je fais des rêves sans fin, des rêves avec beaucoup trop de gens qui ne devraient pas être comme ça les uns à côté des autres. Je suis épuisée, je n'ai sûrement pas assez mangé au petit déjeuner. Je pense à cette carte que je veux lui envoyer; je ne lui écris que lorsqu'il est à l'hôpital. Un nouveau voile de brume s'est levé sur eux, c'est un phénomène météo fatigant, qui s'intensifie toujours. Je ne sais plus où est ma mère, et mon père, l'ai-je su un jour ? Ça me fait peur. Je pleure. Je tourne en rond je coule je perds pieds je touche des profondeurs. La distance me protège pourtant de ce brouillard qu'ils mangent à la petite cuillère, de ces cailloux qui pleuvent sur leurs rêves. Oui, Berlin me préserve un peu des nouvelles recettes que la vie invente, là-bas. Mais pas toujours. Parfois, tout m'échappe d'un coup, d'un seul, et j'essaie de me souvenir des meilleures consignes de natation : respirer entre les vagues.

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