Mercredi 26 août 2009 à 13:26

Maman buvait  un thé sur notre terrasse suspendue au ciel et Hugo lui avait demandé de nous prévenir quand elles arriveraient. Maman nous a fait signe et je suis montée dans le jardin et. Han, j'en ai crié de surprise tellement c'était magique. Elles venaient toutes de décoller et étaient encore proches les unes des autres et c'était d'une beauté à couper le souffle. Comme une nuée de pétales colorés transpercés de soleil, un feu d'artifice de confettis translucides, je. La batterie de mon appareil photo était évidemment à plat, et les montgolfières filaient à travers le ciel des Saberts à une vitesse incroyable, portées par le vent. Le temps que mon appareil photo veuille bien fonctionner, elles s'étaient dispersées aux quatre coins du ciel et prenaient d'assaut l'immensité de la lumière du soir. On était excités et fous comme des gamins, à s'émerveiller chaque seconde de cette scène improbable, on a sauté dans la voiture et c'était parti pour une course poursuite terre-ciel. Et jamais je n'oublierai l'image des montgolfières en contre-jour au dessus de la Loire, les nacelles au ras des maisons, et. Et les rires des gens au bord des routes, et les enfants partout dans les fossés, et les dizaines de voitures lancées dans des chemins de terre pour les voir attérir, et les photographes qui mettent leurs warnings, et. Je suis amoureuse.

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