Jeudi 24 septembre 2009 à 10:43

Loïc, trois ans, des cheveux blonds et des yeux verts à tomber folle, petit berlinois de mère française, au sourire silencieux et aux histoires de casserole incompréhensibles. A quoi je pensais, Loïc, tout près de toi ? Qu'il faisait doux d'être épaule contre épaule à chanter des chansons dans le noir, à imaginer que le monde s'arrête là où ton étoile doudou ne fait plus de musique. Et murmurer des histoires dont le sens ne t'échappe pas, et me servir de tes bâillements comme métronome et. Vouloir mille promenades d'enfances parce qu'on a rien inventé de mieux, et me dire que si tous les gens dehors avaient tes grands yeux de petit homme, je n'aurais plus peur de rien et je ne passerai pas mon temps à fuir. Être bien, là, enfoncée dans ce lit tout petit. Comme un retour aux choses vraies, un apaisement, comme un destin : être née, peut-être, pour passer la soirée à faire des châteaux de mousse dans la baignoire. Tout un monde d'aventures minuscules à conquérir. Et veiller à demi-paupières sur ton bout de nez tout rond tout rond, et compter sur mes doigts de mains et d'orteils tous ces visages d'enfants qui m'ont protégée, qui m'ont invitée à jouer dans leurs ombres et. Trouver dans leur simplicité des refuges inédits, loin des discussions pleines de brouillard des grandes personnes.

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