Jeudi 23 janvier 2014 à 12:46

Je voudrais comprendre pourquoi la perspective du travail ne m'a pas serré la gorge alors que tout le reste m'empêche de respirer.

Liste des choses qui m'angoissent : arriver devant la porte de l'appartement, en avoir la clef et l'ouvrir. Pousser la porte de l'appartement, être en deux pas chez moi, avoir les plantes du bord de la fenêtre en contact visuel et savoir comment elles vont. Déposer mon sac au sol dans la chambre et ne pas être chez moi bien que si. Pénétrer dans la cuisine et ouvrir par automatisme le frigo vide. Avoir précisément l'envie de quitter les lieux sans savoir où aller. Je sais d'avance : j'irai me saisir de l'ordinateur caché dans la commode, et bien que cela m'angoisse aussi (allumer l'ordinateur), l'écran me coupera illusoirement de la réalité physique toute proche. Les premières courses revêtent un goût terrible dans mon imaginaire, bien qu'il y ait pire : la Sonnenallee. Ainsi de suite : les escaliers de chez Corny, les bouches de métro, le hall de la piscine, hermannplatz et le canal, le patron du kebab, les bus, ma boîte aux lettres, le pain, les pâtes au pesto, les inconnus et les connus : la perspective des amis m'angoisse aussi. Seuls à la règle pourraient échapper je crois : le marché turc et mon vélo.

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