Le soleil me tombe dessus dans une pluie de tâche de rousseur, je regarde le visage dans la fenêtre qui court à côté de moi, des lèvres roses une peau presque dorée mélangée des yeux verts, je n'ai pourtant pas l'air plus bête ou plus terne qu'une autre, alors je me demande pourquoi je suis comme ça, si lasse d'être moi, sans dégoût et sans colère, simplement. Ne plus avoir envie d'être Margot, et je me regarde sans violence, je voudrais juste, juste, qu'on ne se souvienne pas que j'existe, que mon prénom ne soit écrit nulle part, ne plus avoir de portable, ne plus avoir d'adresse postale, ne plus avoir de boîte à e-mails. M'allonger sur le dos les bras en croix et regarder le ciel en muette. Et petit à petit, dans mon cœur, disparaitre.
