Mercredi 22 décembre 2010 à 3:07

S'ébouillanter la peau, se noyer à coup de baignoire pour faire glisser la chair de poule hors de moi, pour laver l'odeur du tabac.

Je suis fatiguée des soirées avec fumeurs, je rentre toujours chez moi avec tout le terne du monde. Ici, ça pue. Mon manteau mon pull mes écharpes mes collants mes chaussettes, même mes chaussettes. J'ai les yeux pleins de cigarette, de la fumée collée au paupière, aux cils, j'ai des cendres de cendrier dans le creux de la clavicule, au bord du cou, sur le visage. Allo la lune, ici ça pue. C'est comme se réveiller quand on ne s'est pas démaquillé la nuit d'avant, ou comme enfiler un pantalon qui pue le chien mouillé de pluie et de neige. C'est comme ça, mais en pire encore. Je déteste tellement ça, tellement.

Alors s'ébouillanter la peau, et avoir terriblement mal aux deux bras, comme si j'avais d'intenses crampes de l'épiderme.

Après, il est 03:04. Plus qu'une heure. Allo la lune, ici rien n'a changé. Le papier cadeau partout les tubes de colle les courgettes sur le tapis les draps du lit éparpillés partout les chaussettes mouillées la vaisselle du petit déjeuner de la semaine dernière, rien n'est prêt.

Le sac. Quel sac ?

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://clignotants.cowblog.fr/trackback/3071553

 

<< Aujourd'hui | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | Quand on était plus jeunes >>

Créer un podcast