Mercredi 20 janvier 2010 à 19:29

J'ai beau être enrhumée comme chacun le sait, je n'ai pas encore perdu mon nez dans son intégralité. Quand je me suis glissée dans mon lit avec cette aigreur tenace qui présage des heures de déprime, je t'ai reconnu. Entre l'orange et le blanc du tissu, dans le tricot de mon oreiller. Ça m'a pris comme une évidence, une caresse sur le ventre. Le parfum de ta nuque, le goût de ton oreille. J'ai arrêté de bouger, mis mon amertume sur pause et j'ai gardé la sensation de toi le plus loin possible. J'aurais pu dessiner ton corps dans mes draps sans oublier le moindre grain de peau, refaire la diagonale de tes bras et me cacher dedans, poser tes mains sur mon visage, dans mon cou dans mon dos sur mes, emmêler mes orteils à tes jambes. J'ai beau être enrhumée comme chacun le sait, la douceur de ton souvenir ne m'a pas échappée.

La discussion continue ailleurs...

Pour faire un rétrolien sur cet article :
http://clignotants.cowblog.fr/trackback/2956658

 

<< Aujourd'hui | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | 7 | 8 | 9 | 10 | Quand on était plus jeunes >>

Créer un podcast