Mercredi 10 août 2011 à 13:54

Encore un voyage de fin du monde et de fatigue, à destination : l'immobilité. L'immobilité totale. Quand tout déraille, je hais chaque face du monde et chaque particule de l'univers de ne pas sembler être à sa place, de ne me donner aucun lieu où être. La nuit, je fais des rêves de propriété, d'appartenir. Quand les boussoles s'éteignent sur mes pas, j'ai la hargne et je pleure de colère, je m'étouffe d'insultes, je cogne des poings, suffoque, cherche de l'air, mais rien à faire, tout est saturé. Je ne vois pas d'issue, j'ai l'impression d'être un fantôme passant de voyages en voyages, de prison en prison. Rien ne me touche, rien ne me fait retrouver une silhouette.
Je hante mes souvenirs et abime la simple idée d'avoir, un jour à nouveau, des idées. Pas tant de violence, pas tant de désespoir, j'erre entre les lambeaux de brumes pendus en moi comme dans une carcasse vide, qui s'emmêlent dans mes courants d'air.

Où sont les fenêtres à ouvrir pour faire entrer la lumière, pour laisser passer l'été, pour effacer mes humidités et mes araignées ?

A croire qu'il n'y a plus que des portes qui claquent au vent, victimes d'un cambriolage.
Déclaré volé : mon bon-sens.

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