
18h10. Si tout s'est bien passé, les portes de mon train s'ouvrent sur un quai à Montparnasse. Il y a quelques minutes, le contrôleur annonçait que nous arrivions à Paris. Je me suis levée pour aller chercher ma valise. J'ai allumé mon baladeur à musique, et j'ai cherché le dossier Cécile, avec une chanson toute fraiche téléchargée illégalement. Le train commence à ralentir, je cale mon sac sur mon épaule, je vérifie que mon porte-monnaie est dans ma poche, avec mon billet ma carte d'identité mes fichiers de voyage. Je me demande ce que tu fais à cette heure, si tu as toujours les yeux et poings fermés pour sauter tout ça sans y penser, ou si tes paupières sont déjà délivrées, si tu tiens la main de ton magicien ou si tu es entre les mains de blouses blanches. 18h10. Le train s'arrête. Je prends le sac à main qui était encore à mes pieds, je cherche mon mp3 dans ma poche, je l'enfile comme un stéthoscope relié à toi, j'appuie sur play. 18h10, je pose le pied à Paris avec les pixies, je respire un grand coup, where is my mind à fond les ballons, parce que la vie est rock'n roll, mais qu'est-ce qu'elle est belle !
La photo, c'était hier, juste en sortant de la maison avec mes pieds rouges et mes paillettes. Ces bouts de coton m'ont fait penser à tes poumons, à des bronches, à des escargots, à des embolies brodées au fil de lumière.
La photo, c'était hier, juste en sortant de la maison avec mes pieds rouges et mes paillettes. Ces bouts de coton m'ont fait penser à tes poumons, à des bronches, à des escargots, à des embolies brodées au fil de lumière.
(la chanson dont tu parles dans l'article aussi d'ailleurs ! )