Jeudi 9 janvier 2014 à 11:47

Glisse-toi sans bruit dans mes pas et guide-moi. Aide-moi à devenir ton aventurière, montre-moi entre tes mains ces territoires où tu m'attends. J'ai le sens de l'orientation mais je n'ose pas : j'ai peur de toi, j'ai peur de moi.

Jeudi 9 janvier 2014 à 11:42

Jouons à nous trouver charmants, jeunes gens ! J'ai vécu si longtemps dans un placard à brouillards, et puis j'ai mangé toutes les miettes de lui. Désormais, chaque fois que je frôle la lumière, je grandis. Joie et bêtises ! Arrêtez-moi quand je tire un rideau. Embarquez-moi sur vos radeaux. Ondulons naïvement, racontons-nous des anecdotes, profitons de cette vie encore vierge qui nous nargue : regardons-la nous éblouir sans rien dire. Irradiés, ivres, pas sérieux, jouons à nous trouver charmants, jeunes gens !

Jeudi 9 janvier 2014 à 11:32

C'est la nuit. Galope mes ivresses, attrape-moi par le cou et allons nous promener. Je souhaite osciller dans l'aube de tes inconnus. C'est le matin, raconte-moi tes éveils, invente-toi des paupières, explorons le sommeil. Le soleil danse dans la fenêtre, la vie peut attendre.

Mercredi 8 janvier 2014 à 19:55

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Lundi 6 janvier 2014 à 10:58

J'ai envie
De tes lèvres
Sur la peau
De mon cou
De mon dos
De mes seins
J'ai envie
De tes hanches
De tes épaules

J'ai envie de toi

Lundi 6 janvier 2014 à 0:27

il y avait / il y a eu / il y a 

l'odeur de son étreinte de ses bras autour de moi quand notre monde prenait la tangente après les cris pendant l'angoisse dans les pleurs, l'odeur qu'il avait à l'épaule quand je lui intimais Serre-moi, l'odeur de sa fusion à mon horizon

l'odeur des rideaux, le rideau de son lit, le rideau de la salle de bain

l'odeur que je n'aimais pas, l'odeur du cendrier,
les trois cendriers : lit, bureau, table basse

l'odeur de sa lessive : ailleurs, sur quelqu'un d'autre, sa lessive reste sa lessive

l'odeur de ses vêtements dans l'armoire
l'odeur de ses vêtements hors de l'armoire

l'odeur de son rangement,
sa façon de ranger avait une odeur,
une odeur que l'on aurait pu dire être lui

l'odeur du teeshirt qu'il me laissait lorsqu'il partait travailler loin, le teeshirt talisman qui était assis au milieu de mon lit, le seul bout de fil qui me rattachait à la terre ferme

l'odeur de sa cuisine, aujourd'hui encore passé la porte d'entrée je sais s'il a cuisiné et mes premiers gestes dans l'appartement sont de soulever les couvercles des casseroles qui traînent : lorsque je trouve les pommes de terre à la crème et au jambon instinctivement je me saisis des premiers couverts que je trouve pour avaler un peu de l'odeur et du goût de sa cuisine et je m'en trouve toujours terriblement apaisée mais je n'en ai que plus faim

l'odeur de ses oreillers que je pourrais reconstituer de l'autre côté du monde, l'odeur de ses oreillers est inimitable elle pourrait calmer  toutes mes crises d'angoisses

l'odeur de sa musique, dans sa chambre précisément la musique avait une odeur

l'odeur du pull qu'il m'a donné, que je n'ai d'abord, longtemps, pas lavé
nous n'étions plus ensemble, mais c'était quelque chose que je devais faire : commencer par ne pas laver le pull, je devais faire ça, je le savais, en dépit du bon-sens, j'ai d'abord gardé le pull avec son odeur

l'odeur des courriers que je recevais de lui quand il vivait à Little Joe : trop peu de lui

l'odeur de ses petits-déjeuners au balcon : oeufs et cappucino

l'odeur du bois, l'odeur de ses mains après le bricolage

l'odeur de ses pantalons quand il avait porté des trouvailles de la rue

son odeur de bel homme, son odeur objet de mon désir, quand il partait travailler

l'odeur souple de sa peau au sortir de la douche

l'odeur de son plexus solaire où j'aurais pu finir de vivre

l'odeur écoeurante des gaufres quand il rentrait du café

l'odeur de la ville et du vent qu'avaient ses cheveux quand il descendait du vélo

son odeur surprenante nouvelle comme inconnue presque oubliée mais tant attendue si vite retrouvée quand il avait couru les 4 étages pour me sauter au corps

l'odeur de la poussière collée à sa sueur quand il revenait de voyage

l'odeur affreusement âpre de ses lèvres, de ses yeux et ses sourcils pendant nos tempêtes

mais, ses étreintes, peu importe, s'il les relâchait, s'il les bâclait, s'il les sabotait
peu importe puisque ses étreintes avaient toujours la même odeur

Vendredi 3 janvier 2014 à 1:30

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Vendredi 3 janvier 2014 à 1:26

Lyon humeur de brume
les paillettes debout sur les paupières
je vois des étoiles dans les réverbères

Mercredi 1er janvier 2014 à 13:31

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Mercredi 1er janvier 2014 à 10:47

J'ai écrit pour me souvenir :
les trottoirs de Lyon
le garçon qui me touche les fesses
à qui je crie connard
qui défait sa ceinture pour te cravacher
que tu envoies valser dans la carrosserie d'une voiture

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